Que vous soyez de Samarcande, de Tombouctou, de Pékin, de Bagdad, de la Creuse ou d'ailleurs, que vous soyez pétri de la culture de vos ancêtres ou bien simple voyageur, écartelé par la vie, à la recherche de sens, peu importe ! Les contes sont là, comme de fidèles compagnons, des guides.
Les contes répondent humblement à nos questionnements, à nos pauvres peurs, à nos errances ; ils nous montrent l'autre côté du miroir.
Ils nous fascinent car ils parlent une langue vraie, celle du sensible, celle du cœur, ils nous parlent de nous, ils nous évoquent les autres.
Ils sont notre dénominateur commun, notre espéranto.
Les contes savent aussi dire l'amour, l'émerveillement et notre même besoin de paix.
Mais les histoires toutes seules ne suffisent pas !
C'est par la magie de la voix et par la mise en scène du corps, des images, des mélodies que s'opère la sensuelle alchimie des mots ! Quand la conteuse Fatiha Sadek vient planter sa tente dans un festival, un théâtre, une médiathèque, une école, un centre aéré, un hôpital ou une prison, quel que soit son public, c'est dans un grand mouvement d'ailes qu'elle sait nous emporter au cœur d'un monde où tout nous est familier, où tout est possible ; la lumière change et la magie opère.
Ses histoires, Fatiha va les chiner dans les livres bien sûr, mais elle aime
par-dessus tout les cueillir elle-même au hasard de ses rencontres :
des témoignages, des itinéraires, des bouquets de joie ou de douleurs qu'elle glane comme des trésors. Elle les mêle parfois à ses propres souvenirs et retisse patiemment les fils de tous ces segments de vie, qu'elle assemble minutieusement pour les transfigurer en récits universels.
Poésie du verbe, magie du geste, incarnation des sentiments. Les contes de Fatiha sont un voyage, notre voyage…